"Regarde-moi, soleil, regarde-moi. La gueule que je me paie, regarde-moi. C'est un cas de figure, Un brouillon sans futur. Regarde-moi, soleil, regarde-moi. Fait bien tourner tes rayons autour de moi. Regarde-moi, soleil, regarde-moi. Fais bruler tous ces haillons que j'ai sur moi. Regarde-moi, la lune, regarde-moi. Je vis dans ton quartier, tu m'connais pas Mais tu me donnes a manger Tes croissants etoiles. Regarde-moi, la lune, regarde-moi. Moi le marteau, toi l'enclume : regarde-moi. Regarde-moi, la lune, regarde-moi. Tu es pleine et belle, la lune, tu cours les toits. Je suis l'homme des rues, Je suis l'homme des vents. Je suis l'homme dehors, Je suis l'homme dedans. Je couche dans la poussiere, Je pisse dans le boucan. Je finirai soupiere Au banquet des rampants. Regarde-moi, la mort, regarde-moi. J'ai mon couteau plante entre tes doigts. Regarde-les, soleil, regarde-les. Ils vont chercher leur paies. Regarde-les. Toute la vie pareille, partout ailleurs pareil, Toute la vie, toute la vie, toute la vie pareille. Regarde-moi, soleil, regarde-moi. Prends ton appareil photo et shoote-moi. Regarde-moi, soleil, une derniere fois. Demain c'est l'hiver, demain je creve de froid."