Ce qu'il faut dire de fadaises
Pour voir enfin du fond de son lit
Un soutien gorge sur une chaise
Une paire de bas sur un tapis
Nous les coureurs impenitents
Nous les donjujus, nous les don Juan
Mais chaque fois que l'on renifle
La piste fraiche du jupon
Pour un baiser, pour une gifle
Sans hesiter nous repartons
La main froleuse et l'œil luisant
Nous les donjujus, nous les don Juan
Le seul probleme qu'on se pose
C'est de separer en deux portions
Cinquante cinq kilos de chair rose
De cinquante cinq grammes de nylon
C'est pas toujours un jeu d'enfant
Pour un donjuju, pour un don Juan
Le mannequin, la manucure
La dactylo, l'hotesse de l'air
Tout est bon pour notre pature
Que le fruit soit mur ou qu'il soit vert
Faut qu'on y croque a belles dents
Nous les donjujus, nous les don Juan
Mais il arrive que le cœur s'accroche
Aux epines d'une jolie fleur
Ou qu'elle nous mette dans sa poche
Sous son mouchoir trempe de pleurs
C'est le danger le plus frequent
Pour un donjuju, pour un don Juan
Nous les coureurs du tour de taille
Nous les gros croqueurs de souris
Il faut alors livrer bataille
Ou bien marcher vers la mairie
Au bras d'une belle maman
Pauvres donjujus, pauvres don Juan
Nous tamiserons les lumieres
Meme quand la mort viendra sonner
Et nous dirons notre priere
Sour un chapelet de grains de beaute
Et attendant le jugement
Nous les donjujus, nous les don Juan