Il faudra que tu sois douce,
Et solitaire aussi,
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie.
Oh, tu seras jamais la reine du bal,
Vers qui se tourne les yeux éblouis.
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes,
Puisque tu n'es pas née jolie.
Il faudra que tu apprennes
A perdre, à encaisser,
Tout ce que le sort ne t'a pas donné,
Tu le prendras toi-même.
Oh, rien ne sera jamais facile,
Il y aura des moments maudits,
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne,
Et toi seule en sera le prix.
C'est ta chance, Le cadeau de ta naissance,
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient.
C'est ta chance, ton appétit, ton essence,
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avance un peu plus loin.
Toi, t'es pas très catholique,
Et t'a une drôle de peau,
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau.
Oh, tu sreas sûrement jamais notaire,
Pas de privilèges hérités.
Et si t'a pas les papiers pour être fonctionnaire,
Tout seule apprend à fonctionner.
C'est ta chance, ta force, ta dissonance,
faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence,
C'est ta chance, pas le choix,
C'est ta chance, ta source, ta dissidence,
Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'évidence,
ta puissance naîtra là.
C'est ta chance, Le cadeau de ta naissance,
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient.
C'est ta chance, ton appétit, ton essence,
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence